3 août 2017 - Notre président, actuellement en séjour humanitaire au Cameroun, vient de nous écrire :
« Je voulais passer cette semaine à Bertoua pour accélérer la construction du puits d’adduction qui avance au rythme de cette « Afrique en miniature », le Cameroun.
Yaoundé – Bertoua : 7h00 pour l’aller.
Sur place à Bertoua, je reçois un appel pour revenir à Yaoundé afin de récupérer le reste des cartons Secours-monde arrivés par le conteneur de notre partenaire AlsaCam.
Bertoua – Yaoundé, a priori 7h00 aussi… mais on n’est pas en Europe !
Sur la route du retour, un camion barre la route, couché avec sa cargaison.
Impossible de passer et les secours sont inexistants… Il faut s’organiser avec les moyens du bord… bref, c’est la débrouille…
Chose étonnante pour moi, personne aux alentours ne rechigne, tout le monde s’active. Un seul mot d’ordre : « sortir de ce pétrin ».
Une heure, deux heures, toujours pas de secours, la nuit commence à pointer son nez, on se gratte de plus en plus avec les moustiques qui se réveillent pour manger…
Finalement c’est la délivrance au bout de trois heures et demie de lutte acharnée, d’efforts conjugués de tous…
Le camion et sa cargaison sont mis de côté…
Maintenant, il faut essayer de passer dans cet endroit étroit car deux voitures me peuvent pas traverser en même temps.
Arrivé hier à Yaoundé dans un état de légume, je constate qu’il y a coupure d’électricité.
C’est un phénomène qu’on appelle ici « délestage ». C’est évidemment très pénible…
J’ai rendez-vous ce matin pour récupérer le reste des cartons.
Bientôt, j’irai distribuer le contenu de ces cartons aux enfants des Soeurs Franciscaines de Kribi et des environs de Nziou/Bikondo, de la Communauté Carmel de Bertoua, des villages Ndongo/Maboyé, des bidonvilles de Yaoundé (Oyom Abang, Minkoa Meyos, Nkoabang), de la fondation AGIR de Maroua…
La vie a ceci de beau, elle nous donne toujours des occasions d’être utile autrement pour les autres et pour soi-même aussi ! »